Témoignage de patientes du Dr G. Meunier

La libération émotionnelle, un chemin vers la guérison

Tout au long de la séance, ce sont les sensations corporelles actuelles réactivées par l'évocation d'un souvenir ou d'une situation traumatisante passée, qui vont permettre la désensibilisation. Le docteur Meunier associe la régulation émotionnelle, l’EMDR et le RSM (Le réenregistrement sensori-moteur).

Cystite

Raphaëlle 17 ans (11 01 2005): cystites après chaque rapport sexuel.
Protocole habituel au décours d’une crise de cystite.
Un premier souvenir : elle a quinze ans, elle garde les filles d’un couple ami et, lors d’un stage de méditation, un soir, le père des filles propose un mini-golf après dîner, et au retour, à la nuit, alors que les petites filles dorment dans la voiture, il propose à Raphaëlle de fumer une cigarette. Ils s’assoient dans l’herbe, et le père entreprend de caresser les cuisses de Raphaëlle, remonte jusqu’à sa petite culotte… Raphaëlle a su lui dire d’arrêter « tes filles sont mes petites sœurs.. ; j’aime beaucoup ta femme… ».

Revue le 11/02/2005 : « cystites en pointillé »
Deuxième séance, cette fois Raphaëlle a de fortes sensations physiques, successivement : les pieds se crispent, elle a envie de replier ses jambes, les jambes tremblent, mal dans le dos, mal dans le ventre, besoin de serrer fort les cuisses. Ces tensions cèdent progressivement…

Six ans plus tard, elle n’a pas refait de cystites depuis (dernières nouvelles en 2011)


Mycose vaginale

Myriam 20 ans, a des mycoses vaginales à répétition avec prurit vulvaire.
Protocole habituel sur le prurit vulvaire.
Souvenir : à l’adolescence, son frère, 2 ans de plus se glissait dans son lit. Attouchements.


Polyarthrite

Sandrine : 42 ans, consulte le 11/10/2011
Elle est soignée pour une polyarthrite rhumatoïde depuis 2 ans avec Méthotrexate et Brexin. Les douleurs, lombes, jambes sont très intenses depuis 5 ans. Elle a déjà eu 3 infiltrations de la symphyse pubienne. Elle est obsédée par ses douleurs, la marche est très pénible et limitée et a peur de finir en fauteuil roulant.

En fait les douleurs ont commencé il y a onze ans quand elle a appris le suicide de son cousin auquel elle était très attachée, puis 3 ans après celui de sa tante (la mère de l’enfant). On cible d’abord l’annonce du premier suicide, forte abréaction qui s’apaise avec le tapping et le tissage cognitif. A la fin de la séance, les douleurs ont aussi disparu.

Revue le 06/01/2012, soit près de 3 mois plus tard, elle n’a plus eu de douleurs : « j’ai repensé aux évènements, c’était doux, comme si ça s’était envolé, et la maladie, ça traversait mon cerveau sans m’affecter.. J’ai arrêté le Brexin mais le rhumato veut que je continue le Méthotrexate. Cependant, les douleurs sont revenues depuis deux ou trois jours, mon mari m’a surprise avec mon amant à la porte de l’hôtel où on se rencontrait ! » Elle raconte qu’elle veut quitter son mari depuis 5 ans (début des douleurs intenses) mais a peur de l’affronter et que cette situation va lui permettre de divorcer (et de quitter son amant qui n’est pas un monsieur très sérieux). On cible la séquence, rencontre du mari, retour à la maison, hurlements dans la cuisine, insultes, déballages à toute la famille, etc. A la fin de la séance, elle sourit, elle est sereine, elle est libérée… Elle n’a plus mal.

Elle revient le 20/01/12, elle n’a pas eu mal, elle s’habitue à la nouvelle situation, et on cible l’évolution de la situation avec le mari qui l’insulte souvent et ne supporte pas la séparation.

Revue le 03/02/12, elle n’a pas rechuté et décide de poursuivre la thérapie en ciblant sa biographie, mais elle n’est pas revenue à ce jour, octobre 2012.